Carte postale de Mayo
Mayo est une commune située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, dans la région de la Nawa, précisément à 50 kilomètres de la commune de Soubré chef lieu de région et à 11 kilomètres de Liliyo, chef-lieu de sous-préfecture. Dans ce numéro, Citymag revient sur la création de la cité de Mayo. En un mot, son histoire.
Mayo et ses fondateurs
Quatre villages regroupés sont à la base de la création de la cité de Mayo : Zepeoua, Bahieoua, Lobotroa et Logboueoua. L’histoire de la création de Mayo remonte à l’ année 1960. Ses fondateurs, Charles Bauza Donwahi et Séry Koré, tous deux cadres et originaires du village de Zépéoua, ont ressenti le besoin de développement dans leur contrée ; à l’ instar de leurs voisins qui se modernisaient, avec la capitale abidjanaise comme référence. Une autre des raisons et non des moindres : l’absence de commodités dans le village de Zepéoua qui vit naître nos deux fondateurs. Cette insuffisance n’était pas de nature à faciliter le tourisme ou les visites de dignitaires venant d’autres régions de la Côte d’Ivoire ou de l’étranger. Il fallait donc développer des infrastructures. À ce niveau, l’État était le seul organisme à même d’allouer des budgets et subventions permettant le développement local. En outre, pour obtenir l’électrification rurale d’une zone, il fallait que la cité soit une agglomération d’au moins 500 habitants. L’heure était donc venue de voir plus grand, il était temps pour Mayo ...
L’union fait la forceCharles Bauza Donwahi et Séry Koré avaient émis le désir de créer Mayo. Il fallait, de ce fait, trouver un espace pouvant abriter ledit nouveau « gros » village. C’est ainsi qu’un chasseur du nom de Lignon Gohourou, habitant le quartier Bahiéoua, a proposé le site actuel, tandis qu’une frange de la population a plutôt suggéré que Mayo soit implanté au quartier Zepeoua, village natal de Charles Bauza Donwahi. Le premier chef central de Mayo est issu du quartier Zepeoua. Il se nomme Fréderic Gnopoh Gnizako dit Gokou Gbobhé. Il était entouré de chefs de quartier et de notables de renom dont Pierre Ikozoa et Kouo Oupoh (porte-parole de la chefferie) à Bahiéoua, Gaba Gnizako à Logbouéoua, Marcel Sahoré à Lobotroa, pour ne citer que ceux-là. À noter que le chef central de Mayo et les chefs de quartier de l’époque ont bénéficié chacun d’un logement de la part de Charles Bauza Donwahi. L’actuel chef central se nomme Guié Ivorio. Progressivement, le village s’est agrandi avec l’arrivée d’allogènes. Ceux-ci se sont installés au quartier Dioulabougou dont l’appellation privilégiée par les fondateurs était Dioulawa, afin de ne faire aucune différenciation avec les populations autochtones.
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